Je me souviens encore de ma première balade dans le secteur des Amandiers-Ménilmontant, niché au cœur du 20e arrondissement parisien. Ce quartier aux frontières bien définies, délimité par la rue de Ménilmontant, le boulevard éponyme, les rues des Pyrénées et l’avenue Gambetta, m’a tout de suite captivé par son authenticité. Aujourd’hui, il bénéficie d’une démarche ambitieuse, « Embellir votre quartier », visant à transformer l’espace public pour améliorer le cadre de vie. Vous découvrirez dans ce texte l’évolution fascinante de ce territoire, les initiatives participatives en cours et les projets qui dessinent son avenir.
Histoire et évolution du quartier des Amandiers
Lorsque j’ai analysé les archives historiques, j’ai découvert qu’en 1854, sous Napoléon III, le secteur des Amandiers était déjà densément construit alors que les hauteurs de Belleville et Ménilmontant conservaient leur caractère agricole. Vers 1900, ce fut l’un des quartiers les plus misérables de Paris, repaire d’une bande d’Apaches menée par Maria Cosson. L’entre-deux-guerres a vu le quartier classé « îlot insalubre n°11 » à cause de la tuberculose qui y proliférait. Si les premières expropriations ont débuté en 1920, la rénovation s’est étirée sur près de 90 ans! L’après-guerre a introduit un urbanisme inspiré des théories de Le Corbusier, suivi par la création d’une ZAC en 1972, avant un changement d’approche en 1996 avec l’architecte Castro privilégiant la préservation du tissu urbain existant.
La toponymie, témoin de l’histoire locale
Chaque nom de rue raconte une histoire que j’adore partager lors de mes visites. « Les Amandiers » évoque les arbres qui ornaient jadis le paysage, tout comme « Les mûriers » qui ont donné leur nom à un square. La rue des « Panoyaux », qui devrait s’appeler « Sans pépin », témoigne de la culture d’un raisin sans pépins. D’autres rues rappellent d’anciens propriétaires ou des activités traditionnelles comme les plâtrières et les cendriers. Certains artistes ont également marqué la toponymie locale, comme Fernand Léger et Jacques Prévert, dont les œuvres transcendent les frontières géographiques.
La démarche « Embellir votre quartier » aux Amandiers
J’ai eu la chance d’assister au lancement de cette initiative pour Belleville-Amandiers, succédant aux quartiers Télégraphe-Pelleport et Réunion-Père-Lachaise. Le processus de concertation s’est déployé d’avril 2023 à mars 2025, ponctué par des réunions publiques dynamiques aux écoles des Amandiers et Sorbier. La mobilisation citoyenne m’a impressionné – habitants, riverains et associations ont activement contribué via la plateforme decider.paris.
Les événements de concertation citoyenne
Les marches exploratoires ont constitué le cœur de cette démarche participative :
- Une marche « Genre et espace public » révélant les perceptions féminines de la voirie
- Des parcours thématiques sur le handicap mental, l’approche sensorielle et l’inclusivité
- Des ateliers « carte sur table » à la Maison du Bas Belleville et au marché Ménilmontant
Diagnostic et projets de revitalisation du quartier
Le diagnostic territorial que j’ai pu observer révèle un contraste saisissant. Si le quartier est encadré par trois artères arborées, l’intérieur souffre d’un déficit important en végétalisation et espaces verts. La mobilité y est complexifiée par un relief peu propice aux déplacements doux, malgré l’arrivée récente d’une piste cyclable bidirectionnelle sur l’avenue Gambetta. Les préoccupations sécuritaires concernent particulièrement la rue Duris, identifiée comme point sensible.
Le projet phare que j’ai hâte de voir achevé est la création d’un parc rue Albert Camus. Doté d’un budget de 170 000€, cet aménagement comprendra des espaces pour roller, des aires de jeux, un parcours végétal et des zones de détente. Les plantations d’arbres créeront des îlots de fraîcheur bienvenus pour la population locale. Son ouverture au printemps 2025 marquera une étape décisive dans la transformation urbaine du secteur.
Les équipements et lieux emblématiques à valoriser
Le Pavillon Carré de Baudouin, joyau culturel que j’aime tant visiter, côtoie le Conservatoire Georges Bizet et le XXème Théâtre, formant un triangle culturel dynamique. Ces lieux, avec La Bellevilloise, constituent l’âme artistique de ce territoire en pleine métamorphose.
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Photos à but illustratif et non représentatives


