La Ligurie, cette sublime région côtière du nord-ouest de l’Italie, recèle des trésors architecturaux et naturels à couper le souffle. Nichée entre mer et montagnes, elle offre un spectacle grandiose de villages perchés, de ruelles médiévales et de panoramas à perte de vue. San Remo, célèbre station balnéaire, constitue le point de départ idéal pour examiner ces joyaux ligures. Laissez-moi vous emmener à la découverte des plus beaux villages qui entourent cette perle de la Riviera italienne. Je vous promets un voyage inoubliable au cœur de l’authenticité et du charme typiquement italien.
Dolceacqua : un joyau médiéval dominé par son château
À seulement une trentaine de kilomètres de San Remo, Dolceacqua se dresse fièrement dans la vallée de la Nervia. Ce village médiéval m’a immédiatement conquis par son atmosphère envoûtante. Dès mon arrivée, j’ai été saisi par la silhouette imposante du château des Doria qui surplombe les lieux. Cette forteresse du XIIe siècle, juchée sur un éperon rocheux, témoigne de la riche histoire de la région.
Mais le véritable symbole de Dolceacqua est sans conteste son célèbre pont en pierre. Ce chef-d’œuvre d’architecture médiévale, avec son arche unique de 33 mètres, enjambe gracieusement la rivière Nervia. J’ai appris que ce pont, surnommé « pont romain » bien qu’il date du XVe siècle, a même inspiré le peintre Claude Monet lors de son séjour en Ligurie.
En flânant dans les ruelles étroites du quartier historique, j’ai été charmé par l’authenticité préservée de Dolceacqua. Les maisons en pierre serrées les unes contre les autres, les passages voûtés et les petites places ombragées m’ont plongé dans une ambiance d’un autre temps. C’est un véritable voyage dans le passé que j’ai effectué en parcourant ce dédale médiéval.
Enfin, comment parler de Dolceacqua sans évoquer ses spécialités gastronomiques ? J’ai eu la chance de goûter au Rossese di Dolceacqua, un vin rouge local réputé, par voie de conséquence qu’aux Michette, de délicieux petits pains sucrés typiques de la région. Ces saveurs authentiques ont parfaitement complété mon expérience dans ce village d’exception.
Apricale : le village perché aux mille fresques
À quelques kilomètres de Dolceacqua, j’ai découvert Apricale, un véritable bijou perché à flanc de colline. Ce village, classé parmi les plus beaux d’Italie, m’a littéralement ébloui par sa beauté. Dès mon arrivée, j’ai été frappé par la silhouette pittoresque d’Apricale, ses maisons en pierre s’agrippant à la pente comme un décor de théâtre.
L’architecture typique du village m’a immédiatement séduit. Les ruelles escarpées, pavées de pierres lisses, serpentent entre les bâtisses médiévales. J’ai pris un réel plaisir à me perdre dans ce labyrinthe vertical, découvrant à chaque tournant de nouvelles perspectives sur les toits de tuiles et les collines environnantes.
Mais ce qui rend Apricale vraiment unique, ce sont ses innombrables fresques. Les murs du village sont de véritables toiles à ciel ouvert, ornées de peintures murales colorées. J’ai été fasciné par ces œuvres d’art qui racontent l’histoire et les légendes locales. Chaque recoin du village recelait une nouvelle surprise artistique, transformant ma promenade en une véritable chasse au trésor picturale.
Parmi les monuments à ne pas manquer, j’ai particulièrement apprécié :
- Le Castello della Lucertola, un château médiéval transformé en musée d’art contemporain
- L’église de la Purificazione, avec ses fresques baroques
- L’oratoire San Bartolomeo, un joyau d’architecture religieuse
Apricale est également réputé pour ses événements culturels. J’ai eu la chance d’assister à une représentation théâtrale en plein air, dans le cadre magique de la place principale. Cette expérience m’a permis de ressentir toute la vitalité culturelle de ce petit village perché.
Bussana Vecchia : quand l’art redonne vie à un village abandonné
Ma prochaine étape m’a conduit à Bussana Vecchia, un lieu unique en son genre dont l’histoire m’a profondément ému. Ce village, situé à quelques kilomètres de San Remo, a connu un destin tragique avant de renaître de ses cendres de façon extraordinaire.
Bussana Vecchia fut presque entièrement détruit par un violent séisme en 1887. Abandonné pendant des décennies, le village semblait condamné à l’oubli. Mais dans les années 1960, un groupe d’artistes visionnaires a décidé de redonner vie à ces ruines. Ils ont investi les lieux, transformant les bâtiments délabrés en ateliers et galeries d’art.
En parcourant les ruelles de Bussana Vecchia, j’ai été saisi par l’atmosphère unique qui y règne. Les murs en pierre patinés par le temps côtoient des œuvres d’art contemporaines. Des sculptures audacieuses surgissent au détour d’un passage voûté, tandis que des peintures colorées égayent les façades décrépites. C’est un véritable musée à ciel ouvert que j’ai eu le privilège d’analyser.
J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs ateliers d’artistes, chacun avec son univers propre. Peintres, sculpteurs, céramistes… La diversité des talents réunis dans ce petit village m’a impressionné. J’ai même pu discuter avec certains créateurs, partageant leur passion et leur vision de ce lieu si particulier.
L’architecture de Bussana Vecchia est un intéressant mélange de passé et de présent. Les artistes ont su préserver l’authenticité des ruines tout en y insufflant une nouvelle vie. J’ai été particulièrement touché par l’église San Egidio, partiellement restaurée, qui accueille désormais des expositions et des concerts.
Néanmoins, j’ai appris que la survie de Bussana Vecchia n’est pas sans défis. Les habitants-artistes luttent pour préserver l’esprit du lieu face aux pressions immobilières et touristiques. Leur engagement m’a profondément marqué, et j’espère sincèrement que ce havre de créativité et d’histoire continuera à enchanter les visiteurs pour longtemps encore.
Pigna : un trésor caché dans la vallée de la Nervia
Mon périple m’a ensuite mené à Pigna, un charmant village niché dans la haute vallée de la Nervia. Dès mon arrivée, j’ai été conquis par l’atmosphère authentique qui règne dans ce lieu préservé du tourisme de masse. Les ruelles étroites et sinueuses, bordées de maisons en pierre aux façades patinées par le temps, m’ont immédiatement plongé dans l’ambiance médiévale du village.
L’architecture de Pigna est un véritable livre d’histoire à ciel ouvert. J’ai été particulièrement impressionné par l’église San Michele, dont la façade baroque contraste avec l’austérité des bâtiments environnants. Mais le véritable joyau de Pigna se cache à l’intérieur de cette église : un magnifique retable polyptique du XVe siècle, œuvre du peintre Giovanni Canavesio. Les couleurs vives et les détails minutieux de cette œuvre m’ont littéralement fasciné.
Un autre trésor artistique m’attendait dans la chapelle San Bernardo, située à l’extérieur du village. Les fresques qui ornent ses murs, également réalisées par Canavesio, sont d’une beauté saisissante. J’ai passé de longs moments à contempler ces scènes bibliques, admirant la maîtrise technique et la richesse narrative de ces peintures médiévales.
Mais Pigna ne se résume pas à son patrimoine architectural. Le village est entouré d’une nature luxuriante qui invite à la randonnée. J’ai emprunté l’un des nombreux sentiers qui partent du village, me permettant de découvrir des paysages à couper le souffle. Les oliveraies en terrasses, les forêts de châtaigniers et les vues panoramiques sur la vallée de la Nervia m’ont offert un spectacle inoubliable.
Enfin, comment parler de Pigna sans évoquer sa gastronomie ? J’ai eu la chance de goûter quelques spécialités locales qui ont ravi mes papilles :
- Les Pignaschi, des raviolis farcis aux herbes sauvages
- L’huile d’olive extra vierge, d’une finesse remarquable
- Le miel de châtaignier, au goût puissant et complexe
Ces saveurs authentiques, ancrées dans le terroir, ont parfaitement complété mon expérience dans ce village enchanteur.
Baiardo : un balcon sur la Riviera ligure
Mon voyage m’a ensuite conduit à Baiardo, un village perché à 900 mètres d’altitude qui offre une vue imprenable sur la côte ligure. Dès mon arrivée, j’ai été saisi par la beauté du panorama qui s’offrait à moi. D’un côté, la mer Méditerranée scintillait à l’horizon, tandis que de l’autre, les sommets des Alpes ligures se dressaient majestueusement.
L’histoire de Baiardo est marquée par un événement tragique : le tremblement de terre de 1887 qui détruisit une grande partie du village. Mais, les habitants ont su reconstruire et préserver le charme authentique des lieux. J’ai été particulièrement ému en visitant les ruines de l’ancienne église San Nicolò, dont les vestiges témoignent encore de la violence du séisme.
En me promenant dans les ruelles étroites du village, j’ai été charmé par l’ambiance paisible qui y règne. Les maisons en pierre, aux façades colorées, s’alignent le long de passages voûtés et d’escaliers escarpés. J’ai eu l’impression de remonter le temps, loin de l’agitation de la côte toute proche.
Baiardo est également réputé pour ses activités de plein air. J’ai eu la chance de parcourir quelques-uns des nombreux sentiers de randonnée qui partent du village. Ces chemins offrent des panoramas spectaculaires sur la Riviera et les montagnes environnantes. Les amateurs de VTT y trouveront également leur bonheur, avec des pistes adaptées à tous les niveaux.
L’un des moments forts de ma visite a été la découverte du Carrugio, une ruelle caractéristique de Baiardo. Cette voie étroite, bordée de maisons aux balcons fleuris, m’a offert un condensé de l’atmosphère typique des villages ligures. C’est là que j’ai pu goûter à la convivialité des habitants, toujours prêts à partager une anecdote sur l’histoire de leur village.
Rochetta Nervina : un havre de paix niché dans la vallée
Ma dernière étape m’a conduit à Rochetta Nervina, un petit village blotti au cœur d’une vallée étroite, à quelques kilomètres de Dolceacqua. Dès mon arrivée, j’ai été frappé par le cadre naturel exceptionnel dans lequel s’inscrit ce havre de paix. Entouré de montagnes verdoyantes et traversé par la rivière Nervia, Rochetta Nervina m’est apparu comme un véritable écrin de verdure.
L’architecture typique du village m’a immédiatement séduit. Les maisons en pierre, aux toits de tuiles rouges, s’étagent harmonieusement sur les pentes douces de la vallée. J’ai pris un réel plaisir à me perdre dans le dédale des ruelles étroites, découvrant à chaque tournant de nouveaux détails charmants : une fenêtre ornée de géraniums, un passage voûté mystérieux, une petite place ombragée…
Parmi les points d’intérêt du village, j’ai particulièrement apprécié :
- L’église San Antonio Abate, dont le clocher domine le village
- Le pont médiéval à dos d’âne, qui enjambe gracieusement la Nervia
- Les vestiges des anciens moulins à huile, témoins de l’activité oléicole passée
Mais le véritable trésor de Rochetta Nervina se trouve dans ses environs immédiats. La rivière Nervia a creusé dans la roche de magnifiques piscines naturelles. J’ai eu la chance de me baigner dans ces vasques d’eau cristalline, entourées de rochers lisses. Cette expérience rafraîchissante restera l’un des moments forts de mon séjour dans la région.
Ce qui m’a le plus marqué à Rochetta Nervina, c’est l’ambiance paisible et préservée qui y règne. Contrairement à certains villages plus touristiques de la côte, j’ai pu goûter ici à l’authenticité de la vie ligure. Les habitants, chaleureux et accueillants, m’ont fait partager leur amour pour leur village et leurs traditions.
En quittant RochettaNervina, j’ai emporté avec moi le souvenir d’un lieu hors du temps, où la nature et l’histoire s’entremêlent harmonieusement. Ce village incarne parfaitement l’essence de la Ligurie typique que je cherchais à découvrir tout au long de mon périple.
Au terme de ce voyage à travers les plus beaux villages autour de San Remo, je suis rempli d’émotions et de souvenirs inoubliables. Chaque étape de ce périple m’a offert une facette unique de la Ligurie, de ses paysages à couper le souffle à son riche patrimoine culturel. J’ai été profondément touché par l’authenticité préservée de ces villages, où le temps semble s’être arrêté.
De Dolceacqua à Rochetta Nervina, en passant par Apricale, Bussana Vecchia, Pigna et Baiardo, j’ai découvert une région d’une diversité surprenante. Des villages perchés aux panoramas spectaculaires aux havres de paix nichés au creux des vallées, chaque lieu m’a dévoilé ses trésors cachés. L’architecture médiévale, les fresques colorées, les châteaux imposants et les églises séculaires racontent l’histoire fascinante de cette terre de frontière.
Mais au-delà de la beauté des paysages et de la richesse du patrimoine, ce sont les rencontres avec les habitants qui ont rendu ce voyage véritablement exceptionnel. Leur accueil chaleureux, leur fierté pour leur territoire et leur attachement aux traditions m’ont profondément marqué. J’ai eu le sentiment de vivre une expérience authentique, loin des sentiers battus du tourisme de masse.
Cette escapade dans l’arrière-pays de San Remo m’a permis de saisir l’essence même de la Ligurie. Une région où la nature grandiose côtoie un patrimoine culturel millénaire, où chaque village recèle des trésors insoupçonnés. J’encourage vivement tous les amoureux d’histoire, d’art et de paysages préservés à s’aventurer sur ces routes sinueuses à la découverte de ces perles de la Riviera italienne.
En quittant cette magnifique région, je suis certain d’une chose : la Ligurie typique, avec ses villages authentiques et ses panoramas à couper le souffle, restera à jamais gravée dans ma mémoire. Ce voyage m’a rappelé pourquoi je suis si passionné par la découverte de nouveaux horizons et le partage de ces expériences uniques. La Ligurie, terre de contrastes et de beautés, mérite amplement sa place parmi les plus belles destinations d’Italie.
Photos à but illustratif et non représentatives